La dysbiose favorise aussi un état inflammatoire chronique, associé à un dérèglement du système immunitaire. Tout un syndrome métabolique peut alors en découler : hypertension artérielle, diabète, hypercholestérolémie, mais aussi une immunodépression chronique et la survenue de maladies auto-immunes, comme le diabète de type 2, la Maladie de Crohn, la stéatose hépatique non alcoolique ou encore les allergies… Ces dernières sont fréquentes chez les enfants nés par césarienne. En effet, l’enfant ne passant pas par les voies naturelles ne s’imprègne pas du microbiote vaginal de sa mère.
Les toxines digestives tendent à rendre les membranes intestinales hyperperméables qui ne jouent plus leur rôle de barrières naturelles. Ceci s’étend progressivement à l’ensemble des muqueuses et des barrière d’organes. Un stade d’immunodépression majeure et de stress oxydatif peuvent parfois être observés, ce qui peut être source de cancers, de maladies infectieuses et inflammatoires de l’intestin, de rhumatismes inflammatoires chroniques, d’acné ou de psoriasis, d’eczéma, de photosensibilité, d’urticaire, de syndrome de l’intestin irritable, du syndrome de fatigue chronique, …
Une flore digestive déséquilibrée peut aussi mener à un syndrome dépressif, en produisant du méthane, consommateur de tryptophane, acide aminé indispensable à la synthèse de la molécule de la bonne humeur, la sérotonine. L’excès de méthane et son agglomération à d’autres gaz ou acides gras entraînent le développement de composés cycliques, similaires aux hydrocarbures auto-intoxiquant l’organisme et favorisant des troubles du comportement.
La dysbiose entraîne également une diminution des chances de reproduction. Il est important de prendre soin de ses muqueuses utérines et intestinales pour retrouver des fonctionnalités optimales et une meilleure ovulation. En restaurant une bonne immunité, le bon équilibre du microbiote prévient les fausses couches et évite la transmission d’immunodépression de la mère au fœtus.
Chez les sportifs, la dysbiose peut favoriser des troubles musculaires. Elle nuit aux performances sportives et à la rentabilité de l’effort. Elle entraîne des dommages oxydatifs intenses induits par les sports intensifs et est propice aux lésions tissulaires.